En 1911, ce fut au tour de l'uniforme. Le 22 avril, l'assemblée décide d'acheter vingt uniformes d'occasion à la Concordia de Fribourg. Le prix convenu est de vingt francs y compris la giberne, pour chaque uniforme. Ainsi équipée, L'Avenir effectue sa première sortie officielle en participant à la fête cantonale de Morat, le 21 mai.
Succès mitigé, mais premiers espoirs qui devaient permettre d'aller de l'avant. Le prix de la carte de fête était alors de quatre francs. Le premier uniforme d'occasion, non seyant, est rapidement abandonné, devenant un vrai supplice à supporter pour de nombreux membres...
Le 11 novembre, les 14 membres de l'assemblée décident l'achat d'un nouvel uniforme, sur la base d'échantillons fournis par la Fabrique Suisse d'Uniformes, à Berne.
Pour financer ce projet, on organise une tombola, mais la commande définitive ne sera passée que lorsque l'Etat aura donné le feu vert à cette tombola. Un devis est présenté et, le 25 novembre, le comité décide de rabattre le prix de 76 francs à 70 francs par uniforme.
En 1912 evénement important et première pierre blanche posée dans l'histoire de la société: Inauguration du premier uniforme et de la première bannière. Cette dernière est l'oeuvre des ateliers de Notre-Dame de Jolimont, à Fribourg. En 1913 M. Ernest Meuwly cède son poste de directeur à M. Alphonse Burlet, instituteur, qui, durant dix ans, s'efforcera d'élever le niveau musical des membres, pour lesquels il avait une grande amitié.
M. Charles Rappo est nommé président en remplacement de M. Henri Chassot.
1907-1910
En septembre 1907, quelques pionniers de la musique s'étaient réunis dans l'atelier de la forge de M. Charles Rappo, à La Sonnaz. Ces mêmes amis, qui venaient de fonder quelques mois auparavant la Société de Chant L'Avenir, décidèrent ce soir-là de créer, de forger dans ce même atelier, les bases d'une société de musique. Comme sa sœur du chant, elle fut baptisée .L'Avenir, pour montrer par ce geste symbolique, qu'elles marcheraient dès lors main dans la main dans leurs destinées futures.
Les mois passèrent à poser les premiers jalons de la formation de la société, si bien que le 19 décembre 1908, l'assemblée constitutive avait lieu. Notre Société de Musique venait de naître officiellement. Son premier comité fut désigné:
Henri Chassot, président
Joseph Michel, vice-président
Emmanuel Rappo, secrétaire
Emile Meuwly, caissier
Les statuts furent élaborés et approuvés par le Conseil d'Etat. Le premier directeur fut M. Ernest Meuwly, alors syndic de Courtepin.
Les débuts furent difficiles, mais chacun voyait se dessiner l'horizon avec optimisme. Il fallut acheter les instruments, instruire les membres non initiés et faire face à de nombreuses obligations, financières surtout. Une bonne dose d'idéal et de courage était nécessaire pour surmonter tout cela.
En 1910, la société demandait son admission à la Société cantonale des Musiques fribourgeoises.
La vie de la jeune société sera dès lors marquée de pierres blanches entremêlées de moments moins lumineux. Mais chacun avançait sans relâche vers les horizons où brillait l'espérance.
Le premier souci fut celui d'achats d'instruments à l'Union artistique de Genève. Les douze premiers instruments coûtèrent mille francs.